Les chiffres publiés à propos du travail freelance sont vertigineux. On compte 57 millions de freelances aux États-Unis. En France, une croissance de 71 % du nombre de travailleurs indépendants a été enregistrée en 10 ans (entre 2009 et 2019). Bref, l’industrie du freelancing pèse lourd dans l’économie mondiale. Mais pourquoi cet engouement sans précédent pour le freelancing ? Pourquoi des cadres salariés, bien payés, décident d’abandonner leur CDI pour travailler à leur compte ? Quels sont les avantages du freelance ? Focus.
Mais qu’est-ce qu’un freelance ?
En opposition au salarié, le freelance travaille à son compte, au lieu de travailler au sein d’une société ou pour un patron. Il réalise donc ses missions pour le compte de clients avec lesquels il échange directement. Le freelance s’occupe, en général, lui-même des différentes démarches administratives relatives à son activité.
Beaucoup de freelances exercent leur métier exclusivement de cette manière, mais certains cumulent leur travail en freelance avec un CDD ou un CDI.
Quoi qu’il en soit, travailler en freelance est possible pour de nombreux métiers. Toutefois, certaines catégories de métiers sont plus exercées en freelance que d’autres. En voici quelques-uns :
- Métiers de création : illustrateur, webdesigner, architecte, graphiste freelance…
- Métiers informatiques : intégrateur, data scientist, développeur freelance…
- Métiers commerciaux : commercial, business developpeur…
- Métiers du marketing : community manager, content manager, SEO freelance, communication…
- Métiers des lettres : traducteur, journaliste, rédacteur web…
- Prestations de services : formateur…
Être freelance n’est pas un statut en soi et il peut trouver des clients, notamment avec une plateforme de freelances qui met en relation clients (particulier ou entreprise) et freelance.
Le freelance est entièrement libre : mythe ou réalité ?
La grande liberté du freelance est l’un des premiers points soulevés dès qu’on aborde la question des avantages du travail indépendant.
Ce n’est pas un mythe ! Beaucoup de freelances, principalement ceux qui travaillent en ligne, réalisent leurs missions où ils le souhaitent et quand ils le souhaitent (même en dehors des horaires de bureau et des emplois du temps professionnels habituels). La seule condition étant de respecter les délais prévus de livraison du projet.
Cette grande liberté se traduit également au niveau de la gestion des projets. Le freelance décide du nombre de clients avec lesquels travailler et donc du nombre de missions à réaliser en même temps. Certains freelances peuvent même sous-traiter une partie de leurs missions si le contrat signé avec le client l’autorise.
Bien entendu, il ne faut pas faire l’amalgame entre la liberté et le manque de rigueur. Le freelance est libre de s’organiser et d’employer son temps à sa convenance, mais comme tout prestataire, il est tenu de respecter ses engagements envers ses clients.
Le freelance peut-il imposer ses propres tarifs ?
Cette possibilité de négocier ses propres tarifs est un autre avantage majeur du freelance. Il fait ses propres calculs à partir de plusieurs éléments personnels. Citons par exemple le salaire net qu’il souhaite percevoir. Son calcul se basera également sur le montant nécessaire pour couvrir ses différentes charges (frais d’activité, charges fiscales, charges sociales, etc.)
Étant donné qu’il échange directement avec les clients, le freelance peut négocier ses tarifs, ce qui génère une certaine satisfaction. En effet, ils ont ainsi moins l’impression d’être exploités parce que la totalité de la contrepartie pécuniaire du travail fourni leur revient entièrement. Cependant, pour chaque projet, il est probable qu’un client demandent passe par une plateforme de freelances et obtiennent ainsi plusieurs devis d’indépendants.
Qu’en est-il de la comptabilité du freelance ?
Les travailleurs en freelance sont chargés de l’ensemble des démarches et obligations administratives relatives à leur activité, notamment la tenue de leur comptabilité. Mais que ceux qui souhaitent se lancer dans le freelancing se rassurent, ils n’ont pas besoin d’avoir de fortes expériences en comptabilité pour se lancer. En effet, les obligations comptables du freelance peuvent être simplifiées.
Elles dépendent de son statut juridique :
- Freelance auto-entrepreneur : Les obligations comptables relèvent du régime fiscal de la micro-entreprise. Le freelance doit tenir un livre-journal qui présente ses recettes en détail. Ne faisant pas l’objet d’une déduction de TVA, les dépenses du freelance auto-entrepreneur ne sont pas comptabilisées.
- Freelance en profession libérale : Sous le statut de profession libérable, les obligations comptables sont également simplifiées, mais elles varient en fonction du régime fiscal concerné. Pour le régime fiscal micro-entreprise, la tenue d’un livre-journal au jour le jour est obligatoire. Ce document détaille les recettes du freelance. Pour une déclaration contrôlée, l’indépendant doit tenir à la fois un livre-journal et une comptabilité de trésorerie.
- Freelance et gérant de société : Les obligations comptables d’un freelance qui a un statut d’entrepreneur individuel sont plus complexes. Plusieurs journaux sont, en effet, obligatoires : achat, vente, banque et opérations diverses. Il doit également tenir une annexe à la clôture de l’exercice et présenter plusieurs tableaux : immobilisation, provisions, état des créances et des dettes, amortissement… Ces obligations sont également valables pour les indépendants qui gèrent une société (SA, SARL, SAS, EURL).
Nous n’abordons pas ici la différence entre freelance et portage salarial, cela fera l’objet d’un article dédié.
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